mardi 2 février 2021

LE YOGA NIDRA


 

Le Yoga Nidra est une pratique très ancienne d’origine tantrique, décrite dans de nombreux textes upanishadiques et tantriques (comme Yogataravali, Mahanirvana Tantra…). Aujourd’hui le Yoga nidra est souvent perçu comme une pratique de relaxation uniquement, mais si la relaxation est un préalable indispensable, elle ne doit pas nous faire oublier que Yoga Nidra est essentiellement et véritablement une technique d'approche précieuse de la méditation . En sanskrit le mot Nidra signifie sommeil, Yoga Nidra est donc le sommeil du yogi, un sommeil éveillé. Le corps/mental est endormi, immobile, tandis que la Conscience veille, permettant de jeter un pont entre le conscient et le subconscient et d’accéder à des niveaux supérieurs de conscience dans un but de transformation. C’est l’outil qui fait éclore les forces et les talents qui habituellement restent cachés sous le poids de notre passé.

Les exercices de Yoga Nidra furent développés par Swami Satyananda de la Bilhar School of Yoga dans les années 1950 en Inde. Conscient de la profondeur mais également de la complexité des techniques tantriques, il les adapta à la civilisation moderne. Il les rendit simples et accessibles tout en conservant leur puissance afin de réduire grandement le stress et surtout pour dissoudre la triple tension identifiée par la sagesse Indienne comme trois nœuds (granthis) physique, émotionnel et mental. Ces trois tensions étant principalement la cause des maladies, des inhibitions, des complexes, de l’anxiété…

Les bienfaits du yoga nidra sur la santé sont donc nombreux. Il est dit de que vingt minutes de Yoga Nidra équivalent à un cycle de sommeil d’environ deux heures. Cette technique est donc particulièrement efficace pour lutter contre les troubles du sommeil, favorisant l’endormissement et la qualité du sommeil.

La pratique régulière du yoga nidra apporte également les bénéfices suivants : une élimination du stress, une bonne gestion émotionnelle, une régénération profonde et globale du corps, un apaisement et une clarification mentale, un état de plénitude intérieure difficile à retranscrire avec des mots.

dimanche 31 janvier 2021

Bienveillance envers soi même



 De la douceur, encore et encore ! En ce début d’année, je vous propose de vous reconnecter à l’Essentiel dans la douceur, la joie et la légèreté!

 Et s’il s’agissait simplement d’apprendre à être doux avec Soi-même. Et si nous arrêtions de nous flageller, de vouloir être différent de ce que nous sommes, de vouloir autre chose que ce que la vie nous propose, de nous astreindre à faire ce pourquoi nous n’avons plus aucune motivation ?

 Et si toutes ces idées : qu’il faut souffrir, se battre, endurer pour arriver au bonheur étaient fausses ?

 Et si le bonheur que nous cherchons à l’extérieur, était là au plus intime de nous-mêmes ?

 Et si l’Amour auquel nous aspirons tous, était notre véritable nature ?

 Et si la paix était ce que nous sommes depuis toujours ? 

Et s’il l n’y-avait personne à vaincre, personne à combattre ? Car en réalité, voilà le secret : Nous sommes déjà ce que nous cherchons. Il y-a juste un fin voile à ôter. Ce voile est celui de nos croyances, de nos convictions, de toutes ces histoires qu’on se raconte à longueur de journée. Tout cela nous donne l’illusion d’être un « moi » individuel que nous protégeons. 

Est-ce la force que nous devons employer pour voir clairement cette illusion qu’est l’ego ? Mon expérience dit Non ! Il suffit simplement d’une certaine détermination ! La détermination n’a rien à voir avec l’effort. C’est la conséquence naturelle de la clarté intérieure, lorsqu’on sait ce que l’on veux vraiment. Lorsque toutes les expériences de la vie nous ramènent à notre seul but, nous n’avons alors aucun combat à livrer, bien au contraire, tout ce fait dans la joie, la douceur et l’énergie en même temps. Lorsque le but est extrêmement clair et précis, les choses se font naturellement. La croyance qu’il faut d’abord guérir quelque chose, qu’il soit nécessaire de s’améliorer, de se parfaire avec des pratiques compliquées, n’est pas nécessaire. Il suffit de se poser dans l’intimité de soi-même, de respirer, de savourer l’instant Présent. 

Aussitôt quelque chose est là, d’extrêmement subtil, doux et plein…C’est la Présence que nous sommes. Ce qui doit émerger pour être libéré se fera en son temps sans effort. Il suffit de se détendre et d’Être, de laisser sortir ce qui sort. Ce que l’on est vraiment n’est rien de tout cela, aucune de ces pensées, de ces émotions, de ces croyances, de ces conditionnements. Pour commencer l’année, je vous invite simplement à vous déposer et à écouter. En vous mettant à l’écoute de ce qui se passe à l’intérieur, vous vivrez cette pleine connexion à la Présence que vous Êtes. Elle est le Bonheur, l’Amour et la Paix que nous cherchons depuis toujours.

 Om Tat Sat

jeudi 28 janvier 2021

LE SANKALPA

 

Le mot Sankalpa est un mot sanskrit qui signifie « Intention ». Tous ceux qui pratiquent le Yoga et surtout le Yoga nidra ont entendu cette phrase : « Prononcez votre Sankalpa » ! De quoi s'agit-il ? Il s'agit, dans un premier temps, de découvrir intuitivement son désir le plus profond, par exemple : prendre sa santé en charge, changer de travail, faire une formation, améliorer son style de vie, désir d'aider les autres, désir de Réalisation intérieure etc... Dans un second temps, de poser une intention ferme afin de réaliser ce désir. L'essentiel est d'être fidèle à soi-même tel que l'on est, ici et maintenant … Qu'est-ce que je veux vraiment ? Une fois le Sankalpa formulé, il s'agit de vivre chaque pas du chemin vers ce but, en ayant sans cesse le goût puissant de ce désir . Par exemple, si c'est l'éveil que je veux, est-ce que je pratique la méditation tous les jours, est-ce que suis présent aux pensées et aux émotions qui traversent mon esprit et déforment la réalité, ou non ? Suis-je conscient de la paix présente derrière ces pensées ? Si ce n'est pas le cas, soit je m'applique à améliorer ma pratique, soit je ne suis pas sincère avec moi-même. Donc, tout d'abord, je prends conscience de ce que je veux vraiment, puis je pose une intention ferme quand à ce désir et enfin je fais en sorte que chacun de mes faits et gestes me rapproche du but. Il est dit : « l'important ce n'est pas le but, c'est le cheminement vécu consciemment. » Si je suis sincère, l'unité tête, cœur et mains s'installe peu à peu et par conséquence, la sérénité. Chemin faisant et au fur et à mesure que l'on avance ainsi, les désirs s’affinent, puis il y-a érosion des désirs et au final c'est la disparition de toutes les demandes, le bonheur sans cause, la vrai liberté, plus d'attente…Juste la vie, consciente d'elle même, vécue comme elle vient. Le cheminement intérieur demande beaucoup de courage. Il nécessite de regarder la réalité en face et de prendre des risques consciemment. Il ne s'agit pas de se lancer à l'aveuglette dans n'importe quelle action, dont nous n'avons pas mesuré les conséquences, mais d'agir le plus consciemment possible et de réaliser ce que nous portons en nous. Alors, quel est votre désir essentiel, maintenant 

… JUST DO IT ! HARI OM TAT SAT

mardi 10 juin 2014

Compassion

Elle est le soleil qui réchauffe la terre
et la terre qui nourrit tous les êtres.
Elle est la rose qui s'ouvre à l'abeille
et l'abeille qui pollinise la fleur.
Elle est l'arbre qui attend l'oiseau
et l'oiseau qui enchante l'arbre.
Elle est ma voix qui parle aux étoiles
et les étoiles s'exprimant par ma voix.
Elle est ma main attentive à chaque geste
et le geste cherchant à se parfaire par ma main.
Elle me prend par l'épaule dans la forêt
et me perd parfois dans la foule.
Elle est le vide sans lequel rien n'existe
et le plein que je n'ai de cesse de vider.
Elle est le chemin qui s'efface à chaque pas
et chaque pas dissipant mes certitudes.
Elle me fait de plus en plus légère,
jusqu'à ne laisser aucune trace derrière moi.
Je ne peux vivre sans elle,
pourtant elle ne peut être que quand je ne suis pas...
La Compassion.



mardi 3 juin 2014

lâcher-prise



Le lâcher-prise se situe à la frontière de l'ego et de la vie.
Le lâcher prise sous-entend un tenir-prise,
un pouvoir personnel, une volonté d'aller à contre courant...
Un refus de ce qui est!
En réalité, aucune volonté ne peut le provoquer.
La volonté personnelle est un leurre
et la personne une fiction construite par le mental.
C'est avec la réalisation de cette impuissance individuelle
que le lâcher-prise se fait de lui même...
C'est la fin de la croyance en une prise sur le vie,
sur les pensées et les actions!
Quand on a tout essayé,
lu tous les livres, essayé tous les encens,
fait toutes les pratiques, toutes les méditations, tous les stages...
Il y-a alors un non savoir qui s'installe,
dans la toute non puissance de l'individu,
dans la toute puissance du Mystère...
Voici l'instant béni, le point de non retour.

samedi 31 mai 2014

Désir et peur




Qu'est-ce que le désir?
Voici un objet,
il y-a contact avec les sens,
née alors une sensation particulière,
agréable, désagréable ou neutre...
Des pensées apparaissent,
classifiant, mémorisant, 
ne retenant que l'agréable  
comme source éventuelle de plaisir
et rejetant le désagréable par crainte du déplaisir.
Selon ce processus,
avidité et attachement se manifestent
et voilà l'égocentrisme qui apparaît.
Une fois satisfait,
le plaisir s'effrite inéluctablement.
 Il y-a alors le désir de retrouver le plaisir
et la peur de vivre dans le manque...
Ce processus est sans fin,
conduisant inévitablement à la souffrance
car le désir, le manque et la peur sont inséparables!
En y regardant de plus près,
désir et peur n'existent que dans le mental!
Ce n'est que construction de l'esprit,
se manifestant à partir de sensations interprétées
comme agréables ou désagréables par le mental.
Il n'y-a en réalité personne qui ne désire ceci 
et personne qui ne craint cela!
Ce ne sont que des pensées, des vrittis...
Ainsi, nous pensons nous intéresser au monde
aux objets et aux autres,  
mais nous ne rencontrons jamais que notre esprit
et l'illusion qu'il se fait de lui même. 
 
Est-il possible d'entrer en relation avec le monde
 sans recherche de plaisir personnel
et donc, sans peur?
Il s'agit, peut-être,
de sortir de notre propre monde illusoire,
fait de souvenirs et d'espérances
et entrer de plein pied
dans la richesse de l'instant présent.
Il s'agit, peut-être,
 d'observer le mécanisme du désir et de la peur.
Y voir clairement
ce processus d'enchaînement au désir,
engendrant systématiquement de la peur!
Le monde du plaisir est extrêmement sécurisant,
 il conduit à l'impression d'être quelqu'un!
C'est même une prison dont nul ne veut sortir!
A chaque instant,
l'esprit peut s'enfermer lui même à double tours.
A chaque instant,
l'esprit peut s'éveiller de son esclavage.

Peut-on vivre sans désirs et sans peur?
Le corps a seulement des besoins.
L'esprit aspire à se reconnaître,                                                                                   un appétit sans but, sans sujet et sans objet.                                                            

Qui y-a t'il en réalité à désirer de la vie?
N'est-elle pas merveilleuse telle qu'elle apparaît,
dans son inéluctabilité et précisément pour cela,
révélant la totalité de ce qu'elle Est.
 
 

mercredi 23 avril 2014

Bonheur sans cause


Le bonheur sans cause n'appartient à aucune voie,
à aucun courrant spirituel, à aucune tradition ou religion...                                                                 
Rien ne peut y mener,
aucune pratique, aucun effort, aucune connaissance,
aucune croyance, aucune chance, aucun karma.
C'est seuleument dans ces instants
où la voie, le chercheur et la recherche sont absents,
où la contraction autour de l'ego meurt,
qu'apparait le bonheur sans cause,
la Gloire de la Totalité, de l'Un.



vendredi 11 avril 2014

Ordinaire





Se découvrir "ordinaire",
Mouvements, de pensées, d'émotions,
Activités, Vrittis...
Rien d'autre!
Rien que devenir
Et rien en devenir.
Vivant, vivant, tel quel...
Ah ah ah, c'est absolument divin!


 

mercredi 26 mars 2014

Aimer




On a tous faim d'Amour.
On a tous soif d'Amour,
On est tous des mendiants d'Amour.
Certains mendient de l'argent, de la nourriture...
Pour la plupart, nous avons suffisamment pour vivre, pourtant, nous sommes quand même des mendiants.
Universellement nous sommes des mendiants de l'Amour.
Nous recherchons l'attention des autres, du réconfort, une reconnaissance, une acceptation, un encouragement.
Toutes nos difficultés relationnelles prennent leur source dans le sentiment de manquer d'amour.
Cette blessure du coeur, c'est la blessure originelle, le sentiment d'être séparé de l'essence du vivant,
de la source d'eau vive et inconditionnelle d'Amour.
Lorsque nous étions petit enfant, nous ressentions cette reliance, aucune frontière entre nous et le monde et les autres.
En grandissant, nous avons appris à nous sentir aimé en fonction de notre capacité à nous conformer aux attentes que l'on avait vis à vis de nous même.
On nous aimait dans certaines conditions, mais pas dans d'autres.
Nous sommes ainsi devenus mendiants dans toutes nos relations, à la recherche de cette reconnaissance de qui nous sommes tel que nous sommes.
On en est venu à considérer l'amour comme quelque chose d'extérieur, quelque chose que l'on doit gagner en nous conformant à certains critères.
Pour moins souffrir nous nous sommes blindés, nous nous sommes fabriqués une carapace censée nous protéger, mais qui en réalité nous coupe du monde et des autres.
Ce sentiment de séparation est la cause principale de la souffrance; "Dukha" en sanskrit.
Jésus a dit: "Aime ton prochain comme toi-même."
S'aimer soi même ce n'est pas se regarder le nombril et s'attacher à son bien être égoïste.
L'Amour commence avec la compréhension et l'acceptation inconditionnelle de  ce que nous sommes.
Ainsi pourra t-on mieux comprendre et accepter les autres tels qu'ils sont.

L'assise silencieuse peut nous aider à nous pauser, à nous reposer de toutes saisies, à nous détendre
et à nous ouvrir intérieurement, jusqu'à cette reconnaissance de nous même pour nous même, qui est la découverte de qui nous sommes vraiment.
Dans ce silence il n'y-a rien à faire de spécial.
Simplement être Présent avec tous nos sens, avec tout le corps et de tout notre coeur;
Entrer en intimité avec soi même, avec les autres, avec le monde et écouter le murmure de l'univers, des galaxies.
Dans une attitude sincère d'ouverture, j'écoute la respiration, le corps, les sensations, les pensées,
les émotions, la nature, le vent, les oiseaux, les feuilles...
J'observe les arbres, les fleurs, les montagnes, les nuages, les humains, moi-même...
Qui suis-je? que suis-je? Qu'est-ce que la vie?
Je suis là où je me trouve, sans y-être.
je suis ce qui est là, je suis cela, sans l'être.
Je ne suis pas grand chose, je ne suis rien et je suis toutes choses.
Je suis ce silence qui parle et qui dit l'unicité de toutes les formes de vie,
Visage véritable, toujours changeant, toujours le même, insaisissable,
Sans commencement ni fin.












mercredi 12 mars 2014

Jardin Japonais



Déambuler sans but, sans raison spéciale,
se laisser éclabousser d'un soleil à peine printanier
 et boire à pleine soif l'eau pure de l'instant.
Il faut prendre le temps,
le temps de marcher, de s'arrêter, de respirer,
de regarder...
Le temps à perdre n'est-il pas le meilleur
du temps gagné?
La lumière de Mars flirte avec l'ombre des arbres.
Un pont rouge, assis tranquillement dans le paysage,
se laisse parer sans effort de fleurs de pruniers
 un peu roses, un peu blanches 
tremblantes dans le vent léger.
Le chant joyeux d'un merle,
la musique cristalline de l'eau,
le ronronnement d'un avion qui s'estompe lentement,
soulignent encore davantage la tranquillité du lieu
qui apparaît en écho avec notre propre tranquillité.
Le silence est rempli
de mouvements à peine perceptibles,
caresse transparente au fil des pas. 
Silence!
L'esprit vacant, disponible,
 ne fait plus aucune distinction,
les frontières s'estompent,
le soleil, le ciel,  
l'ombre, la lumière,
le pont, les fleurs, les arbres 
le chant de la rivière, celui du merle,
le ronronnement de l'avion...
Personne pour écouter.
Alors quoi faire maintenant?
Continuer simplement le voyage
par des chemins tranquilles
et puis cueillir la neige des fleurs fragiles du bonheur,
sans hâte et sans remords.
 
 
 
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